mardi 16 août 2011

Qui veut gaspiller des millions ?

Voici le nom que l’on pourrait donner au triste jeu auquel se sont livrés le Président de la République et le gouvernement durant maintenant plus de quatre ans. À l’heure d’une crise sans précédent de la dette souveraine, menaçant l’Europe entière, on voudrait nous faire croire que le pouvoir a agi en bon gestionnaire et que chacun d’entre nous doit se « serrer la ceinture » en ces temps difficiles. Force est de constater que les efforts n’ont pas été les mêmes pour tous. Les dizaines de millions d’euros qui ont été gaspillés par le « Président du pouvoir d’achat » ne sont un secret pour personne.

La barre avait été placée très haut dès le lendemain des élections présidentielles en 2007. Le seul bouclier fiscal a coûté en 2009 à l'État 678,99 millions d'euros de remboursements à 18 764 contribuables bénéficiaires, c'est-à-dire 2% des Français. Les 1 169 les plus fortunés ont empoché un chèque du Trésor de 362 126 euros chacun. Ceux-là se sont partagé 423,32 millions d'euros, soit plus de 62 % de l'enveloppe totale. Madame Bettencourt a récupéré 30 millions d’euros ! On se demande d’ailleurs à quoi lui sera utile cet argent.

Après cette entrée en matière fracassante, le gouvernement ne s’est pas arrêté en si bon chemin. En pleine crise, la suppression du bouclier fiscal devenant une question de décence, la droite a fait adopter la réforme de l’ISF au printemps dernier. Celle-ci coutera environ 3 milliards d’euros, le tout au bénéfice des contribuables les plus aisés. 3 Milliards d’euros qui ne rentreront pas dans les caisses de l’État à l’heure où la dette avoisine les 1700 Milliards d’euros.

Et ceci n’est qu’un aperçu du grand gaspillage de l’argent public auquel se livre le gouvernement. Dans un autre registre, on pourrait également mentionner la fameuse affaire Lagarde concernant l’arbitrage Tapie. L’ancienne ministre de l’Économie a récemment été mise en cause pour avoir mis sur pieds une procédure d’arbitrage privée dont la régularité aux yeux du droit est pour le moins douteuse. Bernard Tapie, ami personnel de Nicolas Sarkozy, s’est vu attribuer de cette singulière manière une indemnité de 285 millions d’euros dont 45 millions pour préjudice moral !
Pendant que certains, à droite bien sûr mais aussi, plus étonnant, à gauche (http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Candidature-de-Christine-Lagarde-au-FMI-cacophonie-au-Parti-socialiste-318999/), se satisfaisaient de la candidature Lagarde au FMI, certains, plus lucides, avaient mis en garde contre ce "choix périlleux" (http://www.arnaudmontebourg.fr/mme-lagarde-au-fmi-un-choix-perilleux/) en raison de l'épée de Damoclès brandie au-dessus de la tête de la candidate française à travers cette affaire Tapie.

Si l’on pousse le vice un peu plus loin, on pourrait rappeler que même Raymond Domenech  surfe sur la vague des millions (http://mobile.agoravox.fr/actualites/societe/article/affaire-lagarde-affaire-domenech-98665) Suite au fiasco des bleus en Afrique du Sud, son indemnité de licenciement, obtenue après d’âpres négociations, s’élève à 975 000 euros ! Mais attention, Raymond Domenech ne transige pas avec l’éthique, il n’a pas hésité à refuser la fameuse prime comme la plupart des joueurs.

Pendant ce temps, le parlement votait la réforme des retraites, en invitant chaque français à faire des efforts, et le gouvernement proposait aux salariés, ou plutôt à certains d’entre eux, une prime de 1000 euros… Nouvelle France, il est grand temps que tu arrives !

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